Hors de question de passer un tracteur pour labourer et ainsi éliminer ces herbes, car à ce stade, et ce depuis le 14 Juillet, il est fortement déconseillé de toucher au sol. Un labour / binage à ce stade engendrerait une surnutrition de la vigne par la minéralisation des éléments qu’elle absorbe dans le sol, qui mène tout droit à la pourriture prématurée des raisins.
Les trois cépages de la maison se dévoilent de différentes manières, le premier dans la course à la maturité est comme souvent, le Meunier, petit bonhomme discret, de petite taille, mais qui a du bien manger cette année. Sa pellicule est dans les sols à tendance calcaire, moins fine que dans les sols sableux, le sucre est déjà bien présent, mais la finesse que montre le meunier certaines années ne semble pas être de la partie. Il est cependant bien gourmand en bouche, et risque de nous surprendre par des notes originales et grasses.
Le Pinot noir suit de prêt le meunier, avec des grappes bien plus allongées. Les grappes occupent de la place, mais ne sont pas stressées, j’entends par là qu’elles ne sont pas compactent, et montrent un potentiel d’évolution sur la longueur. Tant mieux ! Les pellicules sont fines, et les jus très fins, avec une belle fraicheur en bouche. Cela peut basculer, mais pour le moment, il nous réserve de belles surprises !
Bonjour alexandre !
j'aime bien ta description de dégustations de baies à ce stade... en tout cas, cela reste pour nous un des meilleurs contrôles concernant les niveaux de maturité selon cépages et parcelles ; et c'est aussi un bon moment à passer puisqu'on prend réellement conscience du travail qui a été fait tout au long de l'année !
Sinon, tu vois ça pour quand la vendange dans vos contrées ?
Amicalement,
Aurélien.
Rédigé par : aurelien | 05 septembre 2008 à 12:49