Affiner son travail, constater une évolution puis adapter notre intervention. Voilà mon travail de vigneron. Regarder et étudier la vigne dévoile une richesse d’informations, qui me permettent ensuite d’intervenir en faveur d’une amélioration de l’accompagnement de la plante et de sa parcelle.
Aujourd’hui, trois facteurs globaux sont à étudier lorsque l’homme intervient sur la vigne :
Le sol, l’atmosphère et la plante. Ces trois éléments orientés par le climat donnent toute la singularité du vin. Ce sont justement sur ces trois éléments que l’homme travaille entant que vigneron.
Jusqu’à présent, nous travaillons sur l’exploitation avec des outils respectueux du sol, sans herbicides, sans polluants lourds. Cependant, l’utilisation de tracteur lors de certains travaux intervient négativement sur deux éléments cités ci-dessus : Le sol et l’air. Le sol par le tassement des sols sous le poids de la machine, et l’air par la pollution créé par les gaz du tracteur. L'ère industrielle en viticulture (apparition des machines, engrais ...) a modifié nos paysages, nos terroirs, et a eu un impact fort sur le viticulteur, qui a découvert le stress et l'objectif à tout prix. Il est à mon sens pour le viticulteur, important de s'éloigner de cette situation de stress quotidien, d'objectifs quantifiables. Ceci nous détourne de la vigne et du vin, nous fait commettre des erreurs qui impactent et modifient le trésor que nous avons la chance de posséder : Les sols viticoles.
A partir de cette année, nous commençons le travail à cheval, pour réduire le tassement de nos sols viticoles, et affiner notre travail au maximum. Le cheval offre aussi à celui qui le mène, une sensation de bien être, loin du bruit, de l’huile, de la graisse, des pannes … Travailler au rythme du cheval est apaisant, il aide l’homme à apprécier son quotidien, en chassant une part de stress et en modifiant notre perception de notre environnement et de notre travail.
Nous commençons cette année à l’aide d’Alain Lhopital, qui travaillera avec ses deux chevaux (Polka et Pégaze) dans notre parcelle « Heurte-Bise », puis nous l’accompagnerons avec notre propre cheval, une fois que nous aurons tout préparé pour ce dernier.
Voici quelques photos du buttage réalisé il y a deux semaines à la maison :
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