Champagne Chartogne Taillet fr

Lettre en temps de guerre à leur petit fils, soldat ...

Je viens d’emprunter à ma grand-mère une lettre de mes arrières grands parents, écrivant à leur fils en période de guerre. Lettre émouvante, qui retrace une partie de leurs journées dans une période noire … Labour des champs pour mon arrière grand père, tandis que ma grand-mère se préparait à sarcler puis tailler la vigne. Alors que des

On peut y lire qu’à l’époque les allemands envoyaient leurs obus incendiaires sur la ville de Reims qui brulait, et ne paraissait qu’une flamme de notre village. Spectacle malheureux ...

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Souvenirs d’Hommes et de terre

Etre vigneron n’est pas le fruit du hasard, il tient comme encore peu de métiers, de sa famille. De père en fils, et ce depuis de nombreuses générations. Mais nous oublions peut être trop souvent les grands parents, eux qui ont planté les vignes, les ont soignées, pour que mon père, et moi-même, puissions à notre tour les travailler et en récolter le fruit. Alors pour leur faire un petit signe, je tiens à vous les présenter !

Marie Louise Chartogne (née Taillet) – Ca vient de là Chartogne-Taillet ! Voila une sacrée femme, lancée à cent à l’heure, elle n’a que très rarement arrêté, et continue, encore aujourd’hui, à travailler. De son jardin à la cuisine, en passant par ses canards et son mari (…) elle ne trouve pas de temps pour elle. Mais qu’importe, elle est comme ca et ca lui va bien ! Pour la petite anecdote, le midi, lorsque mon père ou moi n’avons pas le temps de manger le midi et que nous revenons faire le plein du tracteur, elle est toujours là avec un petit repas emballé. (Désolé monsieur Mac Donald, mais vous n’avez pas inventé la restauration à prendre au volant, chez nous, Marie Louise nous sert plus rapidement, et c’est meilleur ! Avant, elle faisait tous les travaux de la vigne, et dès que nous avons le temps, nous nous arrêtons pour l’écouter parler des anecdotes de vignes et de vin. Une vraie mine d’or pour nous, qui aimons entendre parler du passé de nos vignes.

Roger (Chartogne) – Un vrai Géo Trouvetout. Inventeur, réparateur, conducteur, c’était Roger qui prenait en main tous les travaux techniques. Aujourd’hui encore, il répare les tracteurs. C’est d’ailleurs le seul qui est capable de mettre le nez dans un moteur. Et pour s’occuper, il y a peu de temps, il s’est amusé à démonter complètement la 2cv de son Grand père, du moteur à la carosserie, pour la refaire entièrement. C’est chose faite. Pendant la guerre, les véhicules étaient réquisitionnés, alors il a créé une voiture à trois roues, deux places, alimentée au bois. C’est aussi lui qui préparait les sols, les labourait, butait, débutait. Hier encore, il était dans les vignes pour regarder le fonctionnement de nos nouveaux interceps, et pour m’aider à les régler. Merci Roger !

Quelques photos :

Le convivium , une rencontre Slow Food !

Ce soir, j’ai eu le plaisir de partager la table avec  les membres du groupe Slow Food. Groupe international qui promouvoit les produits du terroirs en voix d’extinction. Malheuresement encore peu représenté en France, alors que chez nos voisins, Italiens, Allemands ou Anglais, ce type de manifestations Slow Food est devenue pratique courante. Leur site : http://www.slowfood.fr/france/convivia_fr.html

Pour cette soirée, le thème était « La dinde rouge ». Nous avons eu le privilège de goûter à cette dinde très peu élevée à cause du temps qu’elle demande pour grossir avant d'être « commercialisée », soit environ 8 mois, contre 3 mois pour une dinde industrielle.

Plusieurs déclinaisons de dinde, accompagnées de Champagnes pour une soirée haute en couleurs et en gaieté. La carte était la suivante :

- Tourelle de Chèvre d'Ardennes au kiwi.
- Fricassée de Dinde Rouge aux lentilles roses de Reims
- Filet de Dinde Rouge au melon d'hiver
- Brie de Meaux et salade de saison
- Dessert : Café de Reims

Attention au café de Reims, c’est un Irish Cofee, Préparé avec du Wisky de Louvois, le seul restant en Champagne. Le tout coiffé d’un biscuit rose de Reims.

Plusieurs vignerons amateurs de « bonne bouffe » et du bons vins étaient présents. Francis Boulard, organisateur de l’évènement, Benoît Lahaye, Raphael Berêche et Benoit Tarlant. L’occasion aussi, ne nous le cachons pas, de parler de notre passion, la vigne et le vin ! D’autres personnes étaient présente, comme Jacques Mell, spécialiste en Bio-Dynamie, et d’autres, restaurateurs, ou tout simplement amateurs de ce qui est bon.

Voici quelques photos pour habiller le texte … Sur la première, on apercoit Francis Boulard, Raphael Berèche, et Benoit Lahaye. Sur la seconde, on apercoit les différentes bouteilles ouvertes durant le diner, le premier qui trouve l’intrus gagne mon estime J

Alexandre chez Anselme

J’ai depuis plusieurs années fait les vendanges aux côté de mes parents, à suivre le travail des vendanges, de la cueillette au pressurage à Merfy.

Cette année était particulière pour moi puisque j’ai jonglé entre deux exploitations, celle de mes parents, mais aussi celle d’un vigneron d’Avize, Anselme Selosse, chez qui je travaille pour combler ma curiosité, et élargir ma vision du métier.

Anselme m’a donc présenté son exploitation et le travail qu’il effectue avec ses salariés pour préparer les vendanges. Du lavage des fûts qui commence 2 semaines avant les vendanges, en passant par la détermination de la bonne maturité d’un raisin pour être cueilli, au pressurage, à l’entonnage … Tant de travaux qui peuvent paraître similaires d’une exploitation à une autre, mais qui varient de par la différence majeure que l’on peut trouver à l’origine d’une exploitation viticole : le raisin, l’esprit, le savoir faire …

J’ai appris et j’apprend toujours beaucoup de choses en sa compagnie, c’est un passionné, respectueux de ses sols, de ses vignes, de son vin. En tous les cas, cet homme, ou plutôt ce paysan de la vigne m’apporte énormément, il me montre ce qu’est le métier, ses gestes (terme qu’il aime employer à juste raison), mais aussi et surtout sa philosophie. Qu’est ce que doit être un vigneron aujourd’hui, une personne qui pense à son produit final, la bouteille et son prix, ou d’abord à ses vignes, en y étudiant les sols, leur état, ce qui leur convient le mieux, puis ses raisins, avec leur couleur, leur forme, leur croquant, pour terminer sur le vin, qui ne représente qu’une infime partie de travail comparé aux deux premiers cités, mais qui révèlera après de nombreuses années de cave, le travail de la vigne, et un peu aussi, celui du vigneron qui l’accompagne.

Je le remercie ainsi que ses salariés collègues, de continuer à m’apprendre tant de choses, et de m’aider sur ma première cuvée en fûts par ses conseils avérés. J’espère que nous continuerons à travailler ensemble, pour pouvoir à mon tour, lui apporter de l’aide.

Voici quelques photos de ces vendanges 2006 chez Anselme.