J’ai senti le vin bouillir ! Oui, en cette journée de tirage, que l’on peut appeler aussi mise en bouteille, il suffisait de mettre son oreille au dessus des cuves pour l’entendre frémir. La seconde fermentation préparée pour chacune des cuves, nous a laissé la veille du tirage, une douce mélodie en tête qui nous faisait rêver au jour, où nous aurons ce Champagne à table. Mais … chaque chose en son temps !
Retournons plutôt à la mélodie déjà beaucoup moins chantante de la machine qui met en bouteille.
Les deux jours de tirage ont été longs, les journées commencent à 7h, pour finir à 19 heure. Chacun à son poste, Mme Bens, Marie pierre, et un collègue de Saint Thierry étaient postés à l’avant du navire, pour placer les bouteilles vides sur la chaîne. Des palettes de 1000 bouteilles, de prêt d’1m80 de haut. Autant vous avouer que les femmes de l’avant postes n’étaient pas forcément à l’aise pour attraper le premier rang de bouteille ! Quant à Franck, Laurence, Cédric, Périne et Jean Luc, tous réceptionnaient les bouteilles pleines, pour les coucher dans les palettes. Mon père et moi étions en charge de placer les palettes, de les amener en cave, et de changer de cuve lorsque l’une était vide.
Deux jours éprouvants, à 5400 bouteilles heure, mais au final, quelle satisfaction ! Deux jours qui auront été agréables, et joyeux, avec un objectif atteint.
Un casse croûte est tout de même prévu pour nous arracher du bruit infernal de la tireuse ! Voila un moment contraire à l'organisation de la journée, alors que nous passons toute la journée à remplir des bouteilles vides, voila que pendant la pause, nous en vidons quelques unes ... !
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