Un peu en retard pour les
nouveautés, les vendanges ont été longues … !
La nature nous aura encore donné
une leçon de vie, là où l’homme part pessimiste face aux conditions climatiques
de l’année, la vigne s’adapte. L’homme, au fond de son lit chaud, pense la
nuit, se fait du soucis quant à l’évolution de la vie dans ses vignes, tandis
que la vigne elle, sous la pluie et dans le froid, s’acclimate et passe outre.
Revenons quand même sur cette
année …
Commençons par les Meuniers : Les pluies continues
des mois qui précédaient la vendange auront été néfaste à l’aspect physique de
ces raisins. Les baies n’étaient pas dures, ce qui pouvait nous laisser penser
à un début de raisin en surmaturité, qui commençait à tourner. Et ce dès tôt,
puisqu’avec seulement 8° dans les vignes, les raisins commençaient à changer
d’aspect. Nous avons pris le risque d’attendre en commencant le 3 Septembre,
pour leur laisser atteindre une maturité décente. Le résultat est très
flatteur, puisque nous avons rentré en cuverie, des marcs qui oscillaient entre
9,6° et 10,4 (Vieilles vignes, plants non greffés). Encore une fois, le regard
de l’homme par son expérience subjective (puisqu’elle ne se base que sur du
vécu, et non sur la réelle capacité de la nature à s’adapter aux évolutions
climatiques).
Ensuite, les Pinot Noirs :
Quelle vendange de Pinot ! A la maison, tous les yeux étaient tournés vers
ce cépage, qui, vendangé après les Meuniers, nous a apporté un vrai plaisir de
cueillette, de pressurage, et de dégustation ! De très belles maturités,
avec des moûts oscillant entre 9,8° pour les vignes que nous avons vendangées
juste après les Meuniers, et 11° … Une excellente concentration, avec des Ph
toujours bas, et une très belle acidité. Une finesse remarquable dès la sortie
du pressoir, avec une richesse bien présente. Un rosé et un rosé de saignée
sortiront de nos murs pour le tirage prochain, et nous sommes impatients de
pouvoir les goûter après fermentations.
Nous finirons ce chapitre, comme
les vendanges, avec le Chardonnay : Les fleurs pour ces raisins fins de
Champagne, ont pris plus de temps et se sont déroulées plus tardivement. Cet
écart s’est directement ressenti à la vendange, nous avons arrêté les vendanges
3 jours pour essayer d’atteindre la maturité phénolique de ce cépage. Mais
cette mission fût difficile, puisque malgré la date tardive de cueillette de
nos raisins, nous ne sommes pas parvenus à dépasser le 10°. Un degré moyenne
qui vascille entre 9,6° et 9,8° mais ne cherchons pas toujours le sucre, alors
qu’un bel équilibre pour ce cépage, peut donner de très belles choses.
Une belle vendange donc, avec une super équipe, motivée, dynamique, même si parfois trop assoifée ...
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