Historiquement, notre rosé a toujours été d’assemblage, méthode qui consiste à assembler du blanc, avec du rouge, pour en obtenir une couleur rosée, et des parfums. Il le reste … mais l’idée de faire un rosé de saignée m’est toujours resté à l’esprit, et cette année était la bonne pour ce type de vinification …
Ce fût un très beau moment, non seulement pour la qualité des raisins, qui affichaient une très belle maturité (11°), avec un aspect aéré, de petites baies … mais aussi pour la qualité de ces jus, fins, équilibrés entre sucre et acidité.
La première étape de ce travail fût un tri, afin de regrouper dans un fût que nous avait préalablement ouvert Jérome Viard (Tonnellerie de Champagne) les raisins les plus rouges, concentrés et sains (le pinot n’avait vraiment aucun soucis sanitaire cette année). Ensuite, une fois entonnés, les presser délicatement (fouler) au pied, par mes soins ou ceux de mon ami Thibaut (aide pressureur). Ensuite, après une petite heure passée dans le fût, il était temps pour nous de nous retirer, pour laisser le vin s’imprégner de la couleur des pellicules, étape qui aura durée cette année pas loin de 12 heures. Une fois la couleur obtenue, nous avons soutiré au sceau le vin puis filtré à l’aide d’une passoire avant de l’entonner. Une vraie confiture savoureuse, qui se transformera bientôt en un rosé … original …
Image 1 : Le tri / 2 et 3 : Les Raisins / 4 : Les deux presseurs (Thibaut à gauche, Et moi à droite)
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