Le travail de labour est un travail long, et qui demande de la précision dans nos gestes et habitudes. Libérer la vigne des herbes envahissantes pour laisser au sol la possibilité de nous dévoiler d’autres variétés d’herbes, qui coïncident avec l’humeur de nos terres, voilà l’objectif du labour.
Mais las de travailler sous pression constante, au rythme de l’horloge et des bruits qui nous influencent, je me suis posé la question de ce que pouvait donner le travail du sol à l’aide d’un cheval. Un ami m’a prévenu la veille de la formation, à laquelle je suis venu me greffer, pour me rendre compte de ce qu’était ce travail, et pour ressentir ce que les anciens me racontent encore aujourd’hui, leurs expériences vécues.
De cette rencontre, je n’en retiens que quelques lignes, mais de nombreuses sensations. Le travail se transforme en un moment de complicité entre le cheval et l’homme. Chacun à sa place, avec sa propre fonction, pour que le labour soit fait de la plus belle des manières. Le cheval avance à son rythme, et l’homme suit, derrière, en prenant le temps de regarder son travail, et d’en apprécier l’instant. Les outils attachés au cheval sont simples mais efficaces, ils offrent un confort et une qualité inégalée à ce jour (hormis peut être la binette, et encore …). La terre se soulève après le pas « léger » du cheval, qui offre le gros avantage à la nature de ne pas la compacter après son passage. Aucun bruit, juste celui de l’avancement, du pas et de l’environnement. Un vrai moment de détente malgré l’aspect physique de la tâche. L’esprit n’est pas entamé par le stress de bruits et de pannes constantes.
Rendez vous dans quelques années, pour je l’espère, vous présenter mon cheval. Il me faut le temps pour être sur de pouvoir offrir à ce dernier, la place, l’attention, et le soin qu’il mérite.
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