Chaque vin a son identité, une singularité guidée par sa provenance, son millésime …
Nos sens nous permettent d’apprécier ces différences, cette richesse naturelle que nous offre chaque parcelle de vigne.
Hors, actuellement, la perte de la connaissance de chaque parcelle nous entraîne à faire des mélanges, ou encore à homogénéiser les manières de « vinifier ». Le choix des cuves se fait souvent pour l’aspect pratique qu’offre un contenant, mais n’est parfois (…) plus guidé par l’origine du vin, sa condition et sa constitution.
Au début de cette année, j’ai fait entrer dans la cuverie des cuves en ciment. Je recherchais des cuves offrant aux vins de certaines parcelles un contact avec l’air, sans l’utilisation du bois. Les fûts étant réservés aux parcelles dont la personnalité permet de dépasser l’influence du bois. L’inox et l’émail accueillent les vins subtils, fins et discrets, qui m’obligent d’attendre plus longtemps avant de les mettre en bouteilles.
Les vins de parcelles entre deux, souvent provenant des parcelles sur sables calcaire, apprécient l’air, mais réagissent parfois maladroitement au bois. Voilà pourquoi aujourd’hui, quatre cuves ovoïdes en ciment prennent place au milieu des fûts et des cuves. Ces cuves de ciment naturel, ont été moulées sans liant ou adjuvant de synthèse, et offrent aux vins un élevage qui se rapproche des anciennes méthodes de conservation du vin.
La première expérience faite dans ces cuves en début d’année, m’a permis de constater une ouverture plus rapide et plus homogène des vins. L’inox a créé une tension et une amertume, tandis que l’œuf a enrichi et ouvert ce même vin.
J’attends avec impatience le moment où je pourrai goûter l’évolution des vins de la vendange 2010 dans ces cuves.
Voici une photo de la cuverie :
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