Champagne Chartogne Taillet fr

Querelles entre Champenois et Bourguignons au 18ème ...

M'intéressant à l'histoire, j'essaye de trouver un maximum de recueils sur la vigne, le vin, et les coutumes de Champagnes quelques siècles auparavant.
Et en cherchant, je suis tombé sur quelques querelles sympathiques, entre nos amis Bourguignons et nous, les Champenois, affrontant nos vins et essayant de justifier leurs bienfaits sur la santé et sur la joie qu'ils engendraient. Voici donc quelques lignes de ce croustillant débat, entre deux régions !

Les vers d'un bon Champenois de l'époque, étaient les suivants :

Je cite, ceux de Despréaux, mis dans la bouche du gros Evrard :
............. Non, non, songeons à vivre,
Va maigrir, si tu veux, et sécher sur un livre.
Pour moi je lis la Bible autant que l'Alcoran,
je sais ce qu'un fermier nous doit rendre par an
Sur quelle vigne, à Reims, nous avons hypothèque.
Vingt muids rangés chez moi, font ma bibliothèque.

Mais voilà cependant, les lignes que s'envoyaient les deux régions, étaient souvent plus tendues. Les bourguignons ont commencé à l'époque (vous pouvez me croire ...), la Bourgogne jalouse nous harcelait toujours.

Vante Champagne ambitieuse, l'odeur et l'éclat de ton vin,
Dont la sève pernicieuse, dans ce brillant cache un venin.
Tu dois toute ta gloire en France,
A cette agréable apparence
Qui nous attire et nous séduit;
Qu'à Beaune ta liqueur soumise, dans les repas ne soit admise
Que sagement avec le fruit ...

La Champagne ne se laissant pas faire lui répondit rapidement :
Sitôt que sur de riches tables,
De ce nectar, avec le fruit
On sert les coupes délectables, de joie il s'élève un doux bruit;
On voit même sur le visage du plus sévère et du plus sage
Un air joyeux et plus serein;
Le ris, l'entretien se réveille
Il n'est plus de liqueur pareille
A cet élixir souverain.

Et suivait à ceci :
Par un si beau présent on vide la querelle
Mettez les armes bas, Bourguignons envieux
Et confessez que l'ode la plus belle
Est celle qu'on paye le mieux

Le bourguignon revint à la charge, en adressant à l'auteur Champenois :
A ce que je me persuade
Sur la qualité des bons vins
Grenan ta cause est bien malade :
Tu consultes les médecins.

Pour finir,  l'entente se scella par quelques lignes agréables, que j'aime garder en référence :
Un franc Bourguignon se fait gloire
D'être avec un Rémois à boire
Ils sont tous deux bons connaisseurs
Et ne sont pas moins bons buveurs.

Quelques lignes sont mal expliquées, car réduite, mais la place me manque sur un blog, j'espère que vous aurez apprécié autant que moi ces quelques discussions, qui nous rapellent tout de même .......
....
....
....
....

Que le meilleur vin vient de Champagne !

Je vais éviter la bourgogne quelques moments, ça me semble plus raisonnable ...

 

Villa Favorita 2008

Voici le premier salon de l'année qui pointe le bout de son nez, nous n'avons pas coutume de participer à des salons, cependant celui ci nous tient à cœur, et nous avons grand plaisir à y participer.
Ou plutôt devrais-je dire, j'aurai grand plaisir à y participer, puisque la raison qui nous oblige à ne pas participer à tous les salons auxquels nous sommes conviés, est la vigne ... et que par conséquent, mes parents doivent rester à la maison pour suivre l'évolution de la vigne, et adapter le travail en fonction de celle ci.

Je serai donc seul à ce salon pour présenter nos vins à un public d'amateurs / connaisseurs et professionnels du vin.

Ce salon est particulier, puisqu'il met en avant les vins naturels, travaillés dans le respect des sols et de l'endroit où le raisin grandit. La liste des vignerons présents à cette manifestation est longue, puisqu'elle regroupe de nombreux viticulteurs (+70 exposants), d'Italie, de France et de Slovénie.

J'aurais par ailleurs le plaisir d'y retrouver des vignerons amis, tels que Francis boulard, ou encore Aurélien Laherte, que je ne parviens pas à voir en France en raison d'un planning trop souvent encombré.
Peut être que certains d'entre vous ont déjà planifié une visite à ce salon, j'espère pouvoir partager une coupe avec vous pendant cet évènement ...

Les dates d'ouverture du salon seront les 6 et 7 Avril 2008, à Villa da Porto detta "La Favorita"
Monticello di Fara, Sarego (VI) - Italie

Vous trouverez plus d'informations à cette adresse : ICI

La taille est finie !

Et voilà, quelques mois de travail à la maison, où les sécateurs se sont échauffés chaque jour, pour rendre les vigne apte à nous donner de beaux et bons raisins.

La taille est une intervention du vigneron pour réduire sa portée de fruits qui aura par la suite, une forte influence sur la qualité de ces derniers. Comme chaque année, nous réservons les derniers coups de sécateur pour la fin de la période de taille, pour éviter les gelées si jamais elles apparaissent pendant la saison froide, mais aussi pour lui laisser le temps de finir de stocker les sucres, et enfin pour limiter la fragilisation de la vigne par l'ouverture de plaies faites par nos sécateurs pendant la taille.

Mais non, nous n'avons pas fini le travail ... Quelques échéances importantes arrivent !
J'ai prévu cette année de planter une vigne en Franc de pied dans les beaux sens. Une parcelle qui avait de la vigne il y a quelques année, et que nous allons donc replanter. Nous avons fait une sélection de pieds dans une vieille vigne de Chardonnay, en coupant des boutures d'une trentaine de centimètres (si possible avec un crosset), que nous allons mettre en terre la semaine prochaine. Nous avons sur ces boutures, laissé deux yeux (les plus hauts), pour que la vigne reprenne son activité dans l'année. Sans travailler en Bio-Dynamie, j'espère planter le 19-20 Mars, où les forces semblent s'exercer en faveur de la plantation de la vigne.

Sans oublier le liage, l'assemblage pour la mise en bouteille pendant la semaine du 14 - 19 Avril, les remplacements des piquets, et bientôt les premiers passages de charrues !

Bon courage à tous nos collègues qui n'ont pas fini la taille, et à vous tous qui arrivent à lire ces quelques lignes sur mon blog.

Petite réflexion sur les OGM ?

Bonjour à tous,

L’actualité de ces dernières années tourne autour d’une révolution dans le monde agricultural que sont les OGM. Ces organismes génétiquement modifiés qui ont l’incroyable capacité de répondre aux besoins de l’homme. Ou plutôt ce besoin qu’à l’homme, de trouver la technique qui lui permettra de faciliter son quotidien, son travail, et baisser ses charges, pour parvenir à un produit semblable à celui d’origine.

Bravo messieurs les scientifiques !

Mais ? J’ai juste un peu de mal à situer le but de ces recherches, car finalement, les produits que l’homme et le monde animal et végétal a toujours connu, n’étaient-ils pas assez bien pour nous ? Les légumes et les fruits que nous mangeons depuis des générations ne sont ils pas sans défauts ?

Et si nous nous penchons aussi sur cette nouveauté génétique, sur lequel l’homme vient placer ses grosses mains poilues (oui je vous l’accorde, nous nous imaginons plus souvent les mains de scientifiques sans poils, mais ca peut arriver …) quel enjeu pour notre futur, et pour celui de la planète. L’écosystème s’est construit seul, et chaque élément de ce dernier en a engendré un autre, puis un autre, pour arriver au constat actuel, une multitude d’éléments qui ensemble, tiennent notre éco-systéme debout. Chaque intervenant de la chaine de vie qui habite notre monde a une place et un rôle à jouer pour que notre monde puisse continuer à nous apporter cette richesse essentielle à la survie des espèces qui peuplent notre monde. Car après tout, un insecte nuisible pour l’homme, peut être tout à fait essentiel pour l’un de ses alliés. En nous amusant à créer certains organismes nouveaux, sans défauts, nous nous attaquons aux fonctions primaires de millions de petits insectes et microbes, qui sans le savoir, nous sont essentiels pour vivre. Mieux encore, et sans rentrer dans une croyance non-fondée, l’homme pense pouvoir par son savoir limité, pouvoir intervenir dans le processus de la vie et de son fonctionnement sur terre. La nature qui l’a engendré est toutefois bien plus intelligente que nous, puisqu’elle saura mieux que personne s’adapter à une situation qui lui est défavorable. Nous commençons à en voir les stigmates, puisqu’un insecte vient de s’adapter à la toxine de la plante qui avait été programmée par les scientifiques pour l’éradiquer.

L’autre information à prendre en compte, et qui me fait déjà moins sourire, est l’influence de ces OGM sur nos cultures. Un agriculteur aurait pu rire en voyant tous ces échecs du scientifique face à la nature, mais il rit déjà beaucoup moins lorsqu’il apprend que par la proximité d’un champ OGM des siens, une multiplication est survenue, et ses champs le sont devenus aussi. La fleur d’une plantation OGM viendra contaminer les champs qui l’avoisinent. La culture en plein air des OGM est la fin de la démocratie en agriculture, ou plutôt pour employer des mots moins forts, la fin du choix pour un agriculteur et pour les petits jardiniers, de faire pousser leurs légumes au naturel.

Pourquoi, modifions-nous certains éléments de la nature, alors qu’en nous intéressant à la richesse de cette dernière nous pourrions obtenir les mêmes résultats ? Sécheresse ? Et bien ramenons à nos sols des plantes capables de restituer à nos sols de l’eau. Un parasite, soit, essayons d’attirer l’un de ses détracteurs dans nos champs pour qu’il ne nous incommode plus …